Anne Laure Hecke utilise dans son dialogue artistique  un mélange de techniques anciennes et contemporaines.
son œuvre se révèle expérimentale et pluridisciplinaire, prenant ses sources dans l’histoire de l’art et des mythologies s’articulant autour de la nature, du rêve et de l’artifice.

La démarche  consiste à révéler la puissance des éléments et de leur vécu, plongeant ainsi en quelques instants le public dans un monde imaginaire et changeant son regard sur la réalité des choses.
Le visiteur en est interpellé.

On ne peut pas aborder la question de l’art de la céramique Raku si l’on ne l’envisage pas du point de vue des civilisations. Pour représenter des chevaux ou des archétypes, il est nécessaire de passer avant tout par le regard.
Notre monde d’apparences connues devient alors un formidable miroir de l’imaginaire pour l’observateur.

Aujourd’hui, nous ne regardons que très peu les objets de façon contemplative. L’accélération du temps et l’avènement des technologies permettent de sélectionner les choses plus rapidement.
Les chevaux  viennent modifier la relation au regard tel qu’il pouvait l’être auparavant, et nous invitent à un rapport plus intuitif.

Du cheval lui-même que nous observons, il devient possible de créer de nouveaux scenarii.
Les derniers chevaux célestes d’Anne Laure  Hecke comme les  « pierres de rêve Mengshi » ou « pierre de philosophie » de la dynastie Ming au XVIIème siècle en Chine, sont un appel à la contemplation et au voyage.
Cette incursion dans un monde imaginaire et symbolique fait que l’on ne sait plus très bien où est la matière réelle tangible et propre à l’objet cheval ou celle de la projection mentale qui en découle.
C’est la matière même du cheval céleste qui devient le point de départ de l’évasion.
Les objets appréhendés dans ce contexte, nous ouvrent ainsi des portes de perception non ordinaires et nous racontent de nouvelles choses, révélées par la peau de terre.
Par le figuratif académique, Anne Laure Hecke nous invite à l’abstraction méditative.

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